- CRÉDIT COMMERCIAL DE FRANCE
- CRÉDIT COMMERCIAL DE FRANCECRÉDIT COMMERCIAL DE FRANCE (C.C.F.)C’est en 1894 que le Crédit commercial de France fut créé, sous l’impulsion d’intérêts suisses, et sous la raison sociale de Banque suisse et française. Il n’adoptera son actuelle dénomination qu’en 1917, pour s’affirmer comme un ensemble bancaire de premier plan. Il s’agit d’un groupe comprenant plusieurs établissements, à la tête desquels se trouve la banque Crédit commercial de France.Après sa nationalisation, en 1982, une Compagnie financière du C.C.F. fut constituée en 1984, dont 90 p. 100 du capital étaient aux mains de l’État. Cette Compagnie contrôlait le C.C.F., la Compagnie européenne de banque (ex-Banque Rothschild) et l’Union de banques à Paris, une banque commerciale qui exerce ses activités essentiellement auprès des P.M.E. de Paris et de la région parisienne. En décembre 1986, la Compagnie financière a été fusionnée avec le C.C.F., qui de ce fait est devenu la maison mère de la Compagnie européenne de banque et de l’Union de banques à Paris. La banque C.C.F. est également actionnaire de la Banque Chaix, une banque commerciale à vocation régionale, dont le siège est installé à Avignon.À la fois banque et société de portefeuilles, le C.C.F. est, d’une part, une banque commerciale de réseau, privée, présente sur l’ensemble des métiers, produits et services bancaires, mais qui, tout en s’adressant à tous les types de clientèle, privilégie les particuliers à hauts revenus, les grandes entreprises et les P.M.E. performantes; d’autre part, une banque d’investissement. Sa stratégie politique de choix de «créneaux» est clairement définie: devenir, dans un environnement professionnel en effervescence et de plus en plus concurrentiel, un établissement spécialisé dans un certain segment de clientèle et dans l’approche de celui-ci, en insistant sur l’innovation et la rapidité d’exécution. C’est dans cet esprit que le C.C.F. a particulièrement développé ses interventions dans la banque à distance multimédia et mobile (gestion des opérations bancaires à partir d’un micro-ordinateur). où il est leader, et le conseil en gestion de patrimoine dans le domaine bancaire. Dans le domaine financier, il a joué un rôle majeur dans les privatisations, les fusions-acquisitions, la gestion de fortune et sur le marché des capitaux: swaps, eurofrancs et valeurs du Trésor.Avec ses partenaires européens au sein de l’association I.B.O.S., qui a pour vocation d’établir des relations commerciales étroites grâce à une connexion informatique, le C.C.F. s’emploie à mettre en place une banque européenne virtuelle.Le groupe compte environ 190 guichets en France et 9 succursales à l’étranger, avec un développement plus particulier en Europe, au Brésil et en Extrême-Orient.En prenant le contrôle en 1993, conjointement avec B.H.F. Bank (Berliner Handelsrend Frankfurter Bank), de 90 p. 100 de Charterhouse, le C.C.F. a jeté les bases d’une capacité d’intervention accrue sur le marché européen: prises de participation, schémas de financement export, syndication de crédits de financement de grands projets franco-allemands.En dix ans, depuis 1985, le C.C.F. a construit un ensemble complet et cohérent de banque d’investissement, organisé en filières: opérations bancaires et immobilières, financements internationaux hors O.C.D.E., bureaux de représentation dans les pays émergents, fusions et acquisitions, actions et opérations d’investissement à travers le groupe Nobel, filiale à 100 p. 100. Le C.C.F. s’est montré l’un des établissements les plus actifs dans le domaine des privatisations en Russie, en Ukraine, en République tchèque et en Hongrie. Il intervient également dans l’ingénierie bancaire, pour conseiller les grands établissements dans ces pays, conseille et accompagne ses clients désireux de s’implanter en Europe centrale et orientale ou d’y établir des liens commerciaux, et développe une activité de capital-risque pour des capitaux privés occidentaux.Au 31 décembre 1994, le total du bilan consolidé s’établissait à 329 milliards de francs, et les fonds propres à 13,7 milliards de francs.
Encyclopédie Universelle. 2012.